He llegado a la casa
J'en suis venu à la maison
y he tenido la impresión
et j'ai eu l'impression
de que tardo un siglo en llegar
qui a pris un siècle pour atteindre
de que tardo un año en subir
qui a pris un an pour élever
de que tardo una hora en entrar
qui a pris une heure pour arriver
y un segundo en verte y reír.
et une seconde pour regarder et rire.
Siempre tengo esa prisa, no sé,
Chaque fois que j'ai ce rush, je ne sais pas,
si será que te quiero contar
si vous voulez dire
como libro el pellejo del día
Réservez la peau comme le jour
absorviéndole el agua a la sal.
absorviéndole à l'eau salée.
Creo que el colmo de la vida
Je pense que la grande vie
es contar lo que nos pasa,
est de dire ce qui nous arrive,
hacer la fábula florida
rendre la fable florida
de nuestra tragedia.
de notre tragédie.
Unos no arriesgan a los hombres
Certains hommes ne risquent pas
para ir a la luna,
pour aller sur la lune,
y se asesinan palestinos
et tuent les Palestiniens
por tandas de miles.
dans des lots de milliers de personnes.
Ya yo no se que decir,
Maintenant, je ne sais pas quoi dire,
es el colmo de la vida
est la hauteur de la vie
contar lo que nos pasa,
dire ce qui nous arrive,
mientras los viejos errores
tandis que les erreurs du passé
reclaman silencio ...
exigeant le silence ...
Y yo soy sólo un hombre que pasa,
Et je suis juste un homme qui passe,
un hombre que vende su cuello en las calles,
un homme qui vend son cou dans les rues,
cual todos aquí.
qui tous ici.
Todos los años me pongo ropa limpia,
Chaque année, je reçois des vêtements propres,
y salgo a ti
et que vous quittez
como si tú me lavaras las mentiras,
comme si tu me laver les mensonges,
y salgo a ti
et que vous quittez
como si tú me lavaras la sangre,
comme vous me laver le sang,
y salgo a ti
et que vous quittez
todos los años yo llego a mi casa,
Chaque année, je rentre à la maison,
y salgo a ti
et que vous quittez
como si tú fueras el comunismo,
comme si vous étiez le communisme,
y salgo a ti
et que vous quittez
como si tú fueras el comunismo,
comme si vous étiez le communisme,
y salgo a ti ...
et de vous laisser ...