Paroles de chanson Rap-As - Noctambule

Noctambule

Ma route se fait longue et elle est parsemée d’embuches,
alors j’avance à petits pas pour éviter que t'y
trébuches.
En ayant côtoyé le fond je ne pourrais que remonter,
voilà pourquoi j’agite ma plume en essayant de
m’envoler.
J’avoue souvent la tristesse vient habiller mes thèmes,
car mon cœur est mis à nu, je circule en feux de
détresse.
On m’dit que la vie est un jeu, et dès le premier tour je
me suis fait griller par Dieu, il m’a repris mes deux
amours.
Une fois de plus je fais des miennes et je vais noircir le
tableau, passe-moi les lunettes de Piaf que je puisse voir
la vie en rose car le décor est terni.
Épargne-moi tes foutaises, je suis un de ces auteurs qui
prépare ses textes sur des braises.
On m’dit que mon rap est un art, qu’il faut que je
l’exploite, mais avant tout en premier plan, il n’est
que mon seul exutoire.
Sache que ce que je transpire n’est pas que du bonheur,
j’ai commencé à retranscrire depuis le départ de ma
sœur.

Refrain :
Parti d’en bas, je suis bourré d’ambitions, une grosse
pensée à ceux qui me suivent. J’y pense la nuit.
Jusqu'à ou je vais tenir, j’ai beau me dire, car aucune
intentions je vais finir par mourir, et si je m’en vais,
embrasse mes proches, insomniaque je m’allonge et puis
j’y pense la nuit, j’y pense la nuit, j’y pense la
nuit.

A ce qu’on m’a dit le rap est l’art de tout partage,
manier la langue, jouer des mots, j’en aurais tort d’en
être avare car les Molière du nouveau siècle se font
rare.
Hormis traité de choses légères, de biatch, de monnaies
ils oublient d’faire du rap. Je porte la voix d’un
peuple aux bannières tris colorisés, un algérien
réunionnais, mais terrienne est l’identité.
Doublement bafoué dans l’histoire de l’humanité, qui
rêve d’union et de vivre en paix, narrateur de thèmes
oubliés. Choc des civilisations, les larmes coulent dans
mes veines, pour noyer mon histoire il faudra bien plus que
des piscines pleines.
Et ma mémoire, malgré que vide soit le vécu, j’en vois
assez de grosses crapules qui font la guerre pour leur
propre pécule.
Je revois les miens, y a 400 ans dans les champs de cotons,
et mon autre parti épouvanté par la France des colons.
Les pieds dans la fournaise, et tête à Bel-Abbes je garde
mes yeux bleus bien ouverts, et mes mains libres pour
enrichir mes thèses.

Refrain

Je reprends le microphone, pas juste pour parler pour
parler, renié par les rageux mais relancé par tous mes
vrais car mon courage lui n’est pas né tout seul,
j’avais besoin qu’on m’encourage à poser mes maux sur
des feuilles.
Alors j’ai repris mes stylos comme un boxeur reprends ses
gants, je reviens crocheter la prod et j’enchaine deux
rounds sur les temps, bien trop folle est l’attitude alors
je viens montrer les dents.
Bien trop de faux culs dans la street j’en deviens même
bête et méchant.
Je m’y perds mais je m’y plie, un jour le rap aura ta
peau, c’est ce que m’a dit mon putain de doc avant de
peser le poids de mes mots.
Je suis bloqué dans mon délire, entre la sagesse et le
crime, alors j’exécute toutes mes peines à l’encre
noire d’un stylo bille.
Pour finir et clôturer ces 16 mesures comme il se doit,
j’en passe une pour tous les faux-culs qui m’auront
pointé du doigt.
Je préfère partir d’en bas pour accéder au ciel plutôt
que d’être sur un nuage et finir à 6 pieds sous terre.

Refrain



Email:

P