Paroles de chanson Clarika - La Dentellière

Depuis le temps que j’en découds,
Oh, depuis le temps que j’en file !
Tant d’heures de nuit que je dénoue
Mes petites pelotes de fil…

A chaque jour suffit ma peine :
J’ai pris perpète pendue au clou.
Qu’importe si les siècles se traînent,
Je suis immortelle et pas vous !

Et du lundi au dimanche
Sous les ampoules blanches
Devant vous je me penche,
Oh ! je me penche…

Comme le temps, je file, je file
Et mes écheveaux caracolent
Sur le bleu du tissu fragile
Où le bout de mes doigts s’envole !

Je les entends, tous vos murmures
De guerres et de révolutions,
Le monde qui bout quand se fissurent
Les printemps derrière mes cloisons…

J’m’en fous, ma vie, c’est la parade :
Le défilé des prétendants,
L’ivresse des grandes papparazzades,
Loin de vos baignoires rouge sang…

Et du matin jusqu’au soir
C’est mon destin dérisoire
Que je tisse en étendard,
En étendard…

Comme le temps, je file, je file
Et mes écheveaux caracolent
Sur le bleu du tissu fragile
Où le bout de mes doigts s’envole !

Et quand s’en vient enfin la nuit
S’ouvre le grand bal des poussières
Et dansent, dansent les flocons gris
Sur des bustes solitaires !

Des ombres en blouse bleu patinent,
Chevauchant des aspirateurs ;
Moi je rêve d’amours clandestines,
Mona Lisa sur mon cœur !

On s’retrouverait dans un couloir,
Elle rirait enfin aux éclats.
On ferait l’amour dans le noir,
Loin de vos snaps, de vos instas…

Comme le temps, je file, je file
Et mes écheveaux caracolent
Sur le bleu du tissu fragile
Où le bout de mes doigts s’envole !

Comme le temps, je file, je file
Et mes écheveaux caracolent,
Sur le bleu du tissu fragile
Où le bout de mes doigts s’envole…

Où le bout de mes doigts s’envole…

Où le bout de mes doigts s’envole…



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