Les amours mortes sont nées trop vite
A peine élancées qu'elles dérivent
Pour se jeter aux océans
Voyant l'eau trouble et insipide
Noyant le pont qui les nourrit
Pour nous rejeter au néant
Des vagues l'écume ne me laisse
Pour seule épave de nos ivresses
Ce goût amer qu'est le présent
Sans phare et sans feu de détresse
Viennent s'échouer et se délaissent
Nos amours aux sables mouvants
Nos amours aux sables mouvants